lundi 29 mars 2010

LA BOURGEOISIE UNIE NE SERA JAMAIS VAINCUE

LA BOURGEOISIE UNIE NE SERA JAMAIS VAINCUE
Après le nouveau massacre des tueurs de l’ombre de l’Etat poutinien dégénéré (en réponse aux nombreux post de Libé sur le "minable" Sarko):
Arrêtez de traiter Sarkozy d'idiot. D'abord il a bien compris la leçon de Mittterrand: quand tout va mal à l'intérieur, il suffit d'aller faire le beau à l'international. Deuxio: la crise systémique est si grave partout qu'il faut ressortir le terrorisme opaque du grenier du machiavélisme dominant, et il a tenu à chanter la chanson le premier sur les genoux d'Obama. Prenez garde prolétaires du monde entier: comme les SS assassins de Poutine, partout les Etats bourgeois sont prêts à faire péter quelques bombes dans n'importe quelle rame de métro pour obtenir le consensus de la population... effarée et terrorisée par la terreur d'Etat. Là-bas on met ça sur le dos des tchétchènes, ici sur le dos des arabes des montagnes afghanes, et demain on appelera au lynchage des prolétaires en révolution, désignés à leur tour comme "terroristes".

Les oubliés de la taïga trois jeunes Français au goulag (1947-1955)
Ed. de Paris , Paris collection Paroles singulières
Parution : février 2010
Dans les années 1950, Pierre Devergeois membre de la DST a eu l’occasion de retrouver deux jeunes parisiennes, Simone Monteil et Pierrette Dubois, disparues en Union Soviétique à la fin de la Seconde Guerre mondiale ; ainsi que Paul, ouvrier d’origine polonaise. Il réunit leurs trois témoignages (forçant celui de Pierrette). Tous trois avaient été arrêtés en Allemagne "libérée" par le NKVD et condammés à tort à 10 ans de travail forcé par les cognes de l’ « L’Etat ouvrier dégénéré ». Il compile ces trois témoignages pour nous mener aux raisons kafkaïennes de leur arrestation, à la manière dont les apparatchiks russes font avouer ou se dénoncer entre eux leurs proies dans le camp du goulag de Inta. Plus qu’une simple description du quotidien à Inta, sous le cercle polaire arctique, la dureté des gardiens, la faim obsédante, le manque d'hygiène, l'épuisement, la maladie, les affrontements, cet ouvrage vient révéler pour la première fois de façon aussi précise la barbarie stalinienne, si bien soutenue par nos honorables députés et syndicalistes PCF aux mains blanches. Ils ont dans certains cas fait pire que les nazis. Tous les matins les femmes prisonnières sont obligées de monter sur un banc, de mettre leurs fesses à l’air, et, à tour de rôle, un des soudards vient plonger son doigt malpropre dans leur vagin pour vérifier si elles ne cachent pas une arme… Aux humiliations sexuelles quotidiennes, aux coups, s’ajoutent le risque d’être violée puis tuée par des dizaines d’hommes-bêtes au fond de la mine. Simone, raflée en Allemagne par les sbires du NKVD raconte de façon saisissante son viol avec une allemande, et nous donne envie de gerber sur les « libérateurs soviétiques ». On apprendra l’horreur suprême plus tard, comment elle a été balancée (et par qui) comme espionne française… Pour ceux qui liront, c’est pas jojo quand on dénonce quelqu’un, qu’on l’envoie à la mort… qu’on essaie de le cacher mais que la mémoire reste, lancinante. Le récit de la tentative d'évasion de Paul, en compagnie de prisonniers tchèques et hongrois, montre les multiples nationalités de prolétaires opprimés, dans une fuite à travers la taïga enneigée, 2 000 kilomètres pour gagner la Lituanie. En appendice, figurent les Chants des prisonniers sibériens d'aujourd'hui qui, recueillis clandestinement par Dina Vierny (décédée en janvier 2009) et interprétés par ses soins, qui firent l'objet d'un 33 tours en 1975. Ah bon ! En quel honneur ? Dina Vierny était le modèle du célèbre sculpteur-peintre Aristide Maillol qui la sauva de la déportation en Allemagne grâce à l’intervention d’Arno Brecker. Maillol eût moins de chance puisque à la Libération il fût exécuté par des tueurs du PCF sous prétexte de collaboration, mensonge de plus du principal parti français complice des tortionnaires « soviétiques ». Le silence de Dina Vierny (et son refus de répondre à une interview de ma part il y a deux ans) pose problème. Elle était ambiguë elle-même, ayant participé au milieu anti-fasciste à la veille de la guerre dans les eaux du PCF, et on lui permit de fonder son célèbre musée parisien, sponsorisé par l’Etat gaullo-stalinien jusqu’aujourd’hui. Etait-ce en raison de son silence sur la « barbarie soviétique » pendant 30 ans et jusqu’à sa propre mort sur la véritable raison de l’assassinat de Maillol ? Elle ne se « réveille » par ses chansons (*) contre le régime russe qu’en 1975, mais Devergeois, même ex-DST, ne peut pas tout connaître. Pour ma part, je reste très ému par le seul témoignage de Simone Monteil (la mésange qui a pris son envol en 2002.
(*) pas de son cru mais simplement piquées à de pauvres prisonniers sibériens disparus. Moi je dédie celui-ci à la douce mésange Simone.
POEME SIBERIEN
Camarade Staline
Camarade Staline, vous êtes un grand savant
En linguistique vous êtes connaisseur
Mais moi je suis un simple interné soviétique
Et mon camarade à moi est le loup gris des forêts
Pourquoi suis-je ici ? En vérité je ne sais pas
Mais les procureurs ont sans doute raison
Et me voici au pays de Tarouhan
Ou les gardiens sont stupides et grossiers
Je comprends naturellement tout cela
Comme un raffinement de la lutte des classes
Je vous vois en casquette du parti et en vareuse
Vous rendant à la parade
Nous abattons le bois et comme par le passé
Les éclats staliniens volent dans tous les sens
Malgré la pluie, la neige
Ou les moustiques qui nous entourent
Nous demeurons dans la Taïga de l’aube à l’aube
Ici de « l’Etincelle » vous avez fait jaillir la flamme
Merci, je me chauffe au feu de votre camp.
Hier nous avons enterré deux marxistes,
Sans les couvrir de calicot rouge
L’un était gauchiste, le second,
On s’en est aperçu, était là pour rien.
Vivez mille ans, camarade Staline,
Et aussi dure que la vie soit ici pour moi,
Je sais qu’il y aura plus de fonte et d’acier
Par tête d’habitant de ce pays.

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