samedi 4 avril 2009

Un nouveau souffle au consulat du Maroc

Une vingtaine de membres du club ADE (Association développement des entreprises) a rencontré le nouveau consul général du Maroc, en poste à Dijon, Mme Soad Hammad.Arrivée en octobre dernier, Mme Hammad a pris le temps nécessaire à la découverte de la Bourgogne et de la Franche Comté où résident quelque 60 000 ressortissants marocains. Cette première prise de contact lui permet aujourd'hui de lancer la prospection qui lui tient à cœur. Sous son impulsion, son institution va s'ouvrir au tissu des entreprises régionales, car elle veut mettre sur pied une mission à caractère économique. Une grande première pour le consulat qui remplissait jusqu'ici des missions traditionnelles en répondant aux démarches administratives courantes de ses ressortissants et en gérant les relations culturelles et cultuelles.Pour bien comprendre les circonstances de ce virage, il faut savoir que Soad Hammad a une longue expérience des relations internationales puisqu'elle a représenté l'Union nationale des femmes marocaines auprès des Nations unies et qu'elle a longtemps travaillé au cabinet du précédent ministre des Affaires étrangères et ancien Premier ministre marocain, Abdellatif Filali, décédé récemment. Linguiste de formation, Soad Hammad a fait partie de très nombreuses délégations officielles marocaines à travers le monde.« N'hésitez pas à me contacter »Après avoir formé de nombreux attachés commerciaux, aujourd'hui en poste dans diverses ambassades, Soad Hammad est bien placée pour créer ce nouveau service économique qui devrait changer l'image de ce pays qui est sans doute, au Maghreb, celui qui affiche la plus belle stabilité politique, tout en témoignant d'une belle vitalité économique.D'un abord simple et direct, le consul général a assuré qu'elle était prête à aider et à conseiller tous les chefs d'entreprise bourguignons qui souhaiteraient investir au Maroc. Et ce ne sont pas les pistes qui manquent, car le royaume multiplie les plans de développement dans pratiquement tous les secteurs. Il est même ouvert à des professions et des compétences auxquelles on ne songerait pas de prime abord. En effet, le Maroc recherche des enseignants, les Français sont généralement très prisés. Il recherche même des moniteurs de sport diplômés dans certaines spécialités !Industrie, agriculture, services et tourisme sont également concernés par cette volonté de développement. Les conditions sociales et fiscales qui sont réservées aux entreprises étrangères sont très incitatives.Les élèves de Saint-BénigneDans le cadre de la formation et de l'éducation, Soad Hammad a parrainé l'échange, entre les élèves du lycée Saint-Bénigne et ceux de l'Ecole des arts culinaires marocaine. Les élèves dijonnais ont déjà fait un séjour de découverte de trois jours et ils recevront prochainement leurs homologues en retour. Le consul est prêt à examiner d'autres échanges de ce type pour les formations touristiques ou viticoles.Soad Hammad a répondu à bien des questions, comme l'intérêt d'investir au Maroc : « On a trois millions de jeunes diplômés qui ont une licence. Notre main-d'œuvre est qualifiée et peu onéreuse, puisque le salaire minimum est équivalent à 170 € ; sans oublier la qualité de vie que les responsables peuvent trouver sur place. »Autant d'éléments sur lesquels nous reviendrons plus amplement dans une prochaine édition de notre supplément Economie Bourgogne du mardi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire